Chantier de recherche « Les imaginaires du développement technologique » co-organisé par Emmanuelle Caccamo (UQTR) et Marie-Julie Catoir-Brisson (Audencia Nantes)
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Argumentaire du projet
Comment comprendre l’engouement euphorique pour les discours promouvant le développement des technologies visant à endiguer le réchauffement climatique par la géo-ingénierie solaire (Biermann et al. 2022) ou à maintenir la production d’objets connectés favorisant les pratiques d’autosurveillance (self-tracking) (Kim, Chen & Liang, 2021) dans un contexte de crise sanitaire ? Que penser des initiatives de développement de l’IA et d’algorithmes comme « This Climate does not exist » pour sensibiliser au changement climatique ? Que signifie l’emballement médiatique pour les « CLIFI virales », ces micro-fictions visuelles climatiques qui circulent sur les réseaux sociaux numériques, qui réactualisent le genre littéraire de la fiction climatique (Malpas, 2021), mais qui témoignent d’un imaginaire quelque peu « poussif » ou « suffoquant » ? Quand l’urgence de réinventer nos usages et pratiques des technologies numériques devient d’autant plus manifeste en regard des enjeux éthiques, socioculturels, et politico-économiques soulevés par les crises sanitaires et écologiques actuelles, il convient de s’interroger sur les discours diversifiés qui émergent sur le rôle des technologies dans les transformations liées à cette période.
Le chantier de recherche « Les imaginaires du développement technologique » naît d’un désir de questionner le développement technologique par le prisme de la notion d’« imaginaire ». Partant de représentations médiatiques et socioculturelles (œuvres littéraires, cinématographiques, etc.), de discours (discours publicitaires, discours institutionnels, etc.) et d’expérimentations matérielles (projets de conception, expérimentations artistiques, design fiction, etc.), nous souhaitons confronter de façon critique les différentes trajectoires techniques (Gras, 2013) qui coexistent en Occident et au-delà (Escobar, 2018). Dans un contexte marqué par des formes de débats de plus en plus clivantes, la finalité des rencontres de ce chantier de recherche est d’accueillir les questionnements soulevés par le développement technologique et les imaginaires qui l’accompagnent ; de mieux cerner comment ces derniers se diffusent et circulent dans de nombreux médias, qu’ils soient nouveaux ou traditionnels.
Catégoriser et « cartographier » ces imaginaires, observer comment ils sont véhiculés – c’est-à-dire quelles sont leurs formes manifestes, quelles valeurs et visions du monde ils portent, à quels moments ils émergent, dans quels buts et quels groupes les ont forgés ou s’en font le relai –, constitue un élément fondamental de notre enquête. Dans ce cadre, les participant·e·s peuvent s’intéresser à des perspectives très diverses, voire contradictoires : par exemple à l’imaginaire de la frugalité technique, aux imaginaires « non développementalistes » ou décroissantistes, aux imaginaires féministes et décoloniaux du développement technologique, de même qu’aux imaginaires transhumanistes, écomodernistes, etc.
Les objets à l’étude peuvent être fictionnels ou implémentés, passés ou actuels. Dans une perspective historique, il est tout aussi intéressant de prendre en compte la manière dont certains imaginaires contemporains réactivent, ou sont en rupture, avec les imaginaires du développement technique qui les ont précédés. De plus, il peut être pertinent d’analyser la manière dont ces imaginaires sont incarnés dans matérialités médiatiques et des formes narratives qui circulent d’un média à l’autre. Elles contribuent ainsi à nourrir l’univers médiatique de ces références culturelles qui peuvent devenir virales et construire de nouvelles représentations socioculturelles de nos relations aux technologies qu’il peut être utile d’éclairer à partir de l’intermédialité (Tadier, Méchoulan, 2021).
D’autre part, les analyses et les discussions sur des « imaginaires émergents », ceux qui cristallisent les problématiques actuelles des futurs des technologies en lien à des crises environnementales, sociales, politiques, etc., nous apparaissent fort pertinentes. Élaborer une telle catégorisation est l’occasion de se saisir de la diversité des perspectives imaginaires, d’« ouvrir » les possibles, de déconstruire certaines évidences reliées aux mythes du progrès et de la croissance, mais aussi d’apporter certaines nuances et de dépasser les oppositions binaires ou trop simplistes (du type utopies et dystopies). Chacune des rencontres sera ainsi orientée vers l’examen, la comparaison et/ou la mise en débat de visions et d’imaginaires du développement technologique.
En plus des orientations déjà évoquées, plusieurs autres types de contributions peuvent être envisagées. On peut nommer, sans que ces pistes ne soient restrictives :
- les études de trajectoires ou d’imaginaires marginaux ou marginalisés, à l’exemple des imaginaires technocritiques (Jarrige, 2014 ; Laïne, Alep, 2020), ou des approches technocritiques qui prolongent les travaux d’Ellul, d’Illich, d’Anders et de Castoriadis ; des imaginaires des techno-médias dits alternatifs (Caccamo, Catoir-Brisson, 2020) ou encore des approches intersectionnelles pour penser le futur du développement technique (Yamagushi, Burge, 2019) ;
- les réflexions sur les paradoxes, les contradictions ou les écarts, par exemple au sein des discours, mais aussi entre les discours et les projets des agents qui mobilisent certains imaginaires émergents ;
- les conceptions théoriques de trajectoires conviviales : par exemple que recouvrirait un imaginaire post-industriel de la technique ou un imaginaire post-numérique ? Quelles formes pourrait-il prendre et dans quels projets pourrait-il s’incarner ? Qu’implique un imaginaire du « techno-discernement », voire du renoncement (Bonnet, Landivar, Monnin, 2021) ?
- Les conceptions pratiques : par exemple quelles sont les initiatives concrètes de contre-faire numérique (Allard, 2015), de numérique situé (Nova, Roussilhe, 2020), de design pour la transition (Irwin, 2015) et à quels imaginaires sont-ils rattachés ?
Ce chantier de recherche est ouvert à toute proposition visant à questionner les choix de technologies au regard de visions du monde et choix de société. Les communications pourront provenir de différentes perspectives et approches disciplinaires : communication, sémiologie, sémiotique, rhétorique, sociologie, sciences de gestion, design, histoire de l’art, histoire et philosophie des sciences et techniques, anthropologie, etc.
Rencontres du chantier
Trois rencontres thématiques sont prévues (automne 2022, printemps 2023, hiver 2023) et donneront lieu à un ouvrage collectif (un comité éditorial sera mis sur pied).
Rencontre 1 : Imaginaires technologiques marginaux ou marginalisés
Date : 25 oct. 2022, de 14h30 à 16h30 (heure de Paris).
Lieu : salle 337, site du Médiacampus Audencia, 41 Bd de la Prairie aux Duc, 44200 Nantes.
Modalités de participation : sur inscription, la rencontre est gratuite et ouverte à toute personne souhaitant y assister à distance ou en présence (places limitées en présence).
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Laurence Allard – « Techno-critique, éco-critique et faire-critique. Trois critiques pour un numérique décolonial »
Résumé -En mobilisant trois perspectives critiques, cette communication mettra en chantier une approche décoloniale du numérique. Nous présenterons ainsi en trois temps un ensemble de travaux développant des concepts et des expérimentations en faveur, d’une part, de la re-matérialisation des discours techno-critiques au sein des situations post-coloniales du continuum extractiviste des minerais aux data ; d’autre part, en ouvrant à des narrations pour une écojustice multispécifique ; et enfin, en œuvrant à une réinvention du numérique dans une démarche de « contre-faire » des boîtes noires à l’obsolescence programmée qui peuplent globalement nos vies connectées.
Laurence Allard est Maîtresse de conférences en Sciences de la Communication : chercheuse à l’Université Paris Sorbonne Nouvelle-IRCAV, enseigne à l’Université de Lille, Département Etudes Culturelles et Médias. Elle a récemment publié Ecologies du smartphone avec Alexandre Monnin et Nicolas Nova aux Editions du Bord de l’eau.
Sébastien Shulz – « Communs numériques : entre libéralisme et communisme informationnel »
Résumé – Depuis les années 1990, des technologues étudient une forme d’organisation originale se développant sur Internet qu’ils qualifient de « communs numériques ». Ils définissent ces derniers comme des ressources numériques ouvertes que des communautés d’internautes administrent à travers des gouvernances partagées. Ces agencements préfigurent, selon eux, une troisième voie transcendant les deux grandes formes d’organisation sociale qui ont dominé le XXe siècle : la compétition horizontale du Marché et la hiérarchie verticale des bureaucratiques, en particulier celles de l’État. Les commentateurs signalent régulièrement la filiation des communs numériques avec la pensée anarchiste. Pourtant, depuis le tournant des années 2010, des entrepreneurs bureaucratiques élaborent des théories et des discours pour « transformer l’État par les communs numériques ». Ces prises de position ont de quoi étonner et soulèvent des questions auxquelles nous allons tenter de répondre. Comment ces réformateurs acclimatent-ils des représentations issues du monde de l’Internet militant à celui, a priori plus austère, de la réforme d’État ? Plus largement, quels imaginaires de l’action publique véhiculent leurs discours réformateurs ? Dans quels courants intellectuel, ancien ou nouveau, s’inscrivent-ils ? Finalement, quel(s) « État(s) du XXIe siècle » préfigurent-ils ? Cette présentation est issue d’un chapitre de thèse en sociologie pour lequel j’ai récolté un vaste matériau empirique (35 entretiens) et de littérature grise (10 rapports, 3 conférences, 3 blogs) pour étudier les imaginaires portés par ceux qui cherchent à « transformer l’État par les communs numériques » en France, aux États-Unis, en Équateur et à Barcelone (Espagne).
Sébastien Shulz est Docteur en sociologie, enseignant contractuel (Paris-8 et Gustave Eiffel) et postdoctorant à l’ANR Collabora (Paris-Nanterre). Chercheur-associé au Laboratoire Interdisciplinaire Sciences Innovations Sociétés, il est aussi Coordinateur du groupe Politiques des communs numériques (Centre Internet & Société – CNRS). Il a récemment publié Culture en partage. Guide des plateformes culturelles contributives avec M. Severo et O. Thuillas aux éditions FYP.
Rencontre 2 : Imaginaires technologiques extrêmes
Date : 12 mai 2023, de 9h30-12h (heure du Québec)/15h30-18h (heure de France).
Lieu : salle DC-2300, CELAT-UQAM, 279, rue Sainte-Catherine Est, Montréal, Québec.
Modalités de participation : la rencontre est gratuite et ouverte à toute personne souhaitant y assister à distance ou en présence (places limitées en présence). Pour recevoir le lien Zoom, merci de vous inscrire.
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Nicolas Le Dévédec – Le transhumanisme et l’imaginaire technoscientifique de l’humain augmenté
Résumé – Le transhumanisme est un courant de pensée qui milite depuis plus d’une vingtaine d’années pour utiliser les avancées technoscientifiques et biomédicales afin d’augmenter radicalement l’espérance de vie humaine et optimiser nos capacités physiques, intellectuelles autant qu’émotionnelles. L’objectif de cette conférence sera non seulement de présenter les dimensions centrales de cet imaginaire d’un humain augmenté par les technosciences, mais aussi et surtout d’en interroger la portée politique. En nous appuyant sur plusieurs revendications du mouvement, notamment en ce qui concerne les enjeux de santé publique, les risques existentiels globaux et l’écologie, nous montrerons que le transhumanisme, dans la diversité de ses expressions, concourt à une dépolitisation forte des problématiques sociales et écologiques auxquelles nous sommes aujourd’hui confrontés. Centré sur l’ambition et le projet de changer l’être humain plutôt que de changer de monde, le mouvement porte une vision techno-bio-solutionniste du monde qui pousse à son extrême, au lieu de le remettre en cause, l’imaginaire prométhéen de la maîtrise et du contrôle hérité de la modernité occidentale capitaliste.
Docteur en sociologie et en science politique, Nicolas Le Dévédec est professeur agrégé à HEC Montréal. Ses recherches portent depuis plusieurs années sur le mouvement transhumaniste et les enjeux sociaux, politiques et écologiques qu’il soulève. Il est l’auteur de La société de l’amélioration. La perfectibilité humaine, des Lumières au transhumanisme (Montréal, Liber, 2015) et de Le mythe de l’humain augmenté. Une critique politique et écologique du transhumanisme (Montréal, Écosociété, 2021).
Grégory Chatonsky – Imagination artificielle et extinction
Résumé – Notre époque est moins marquée par une « crise » climatique dont nous pourrions espérer la résolution que par une sixième extinction allant à une vitesse inconnue dans l’histoire de la planète. L’intelligence artificielle (IA) semble constituer au premier abord un luxe et une vanité entraînant un dangereux extractivisme et une inutile dépense énergétique qui nous éloigne de la nécessité de transformation politique. L’IA n’est-elle pas précisément le dernier avatar du monde de la volonté de puissance dont nous devons sortir? À partir de certaines de certaines de mes expositions passées « Télofossiles » (2013), « Des mémoires éteintes » (2015), « Terre seconde » (2019) et de mes recherches présentes et futures, je tenterai de montrer que les débats ouverts par la génération d’images statistiques avec Dall-E ou Stable Diffusion et l’impossible dialogue avec l’oracle chatGPT concernent très directement la relation actuelle entre terre, monde et planète.
Rencontre 3 : Imaginaires de sortie
24 octobre 2023 à Nantes.
Date : 24 octobre 2023, de 14h-16h (heure de France)/8h-10h (heure du Québec).
Lieu : Médiacampus, Audencia, 41 Bd de la Prairie au Duc, 44200 Nantes.
Modalités de participation : la rencontre est gratuite et ouverte à toute personne souhaitant y assister à distance ou en présence (places limitées en présence).
Inscription prochainement ouverte.
Cette rencontre aura pour objectif de donner la voix et d’explorer des voies de recherche encore émergentes sur les enjeux liés aux données personnelles et à leur protection, la transition énergétique ou encore l’éco-fiction, à partir d’approches ancrées dans le design fiction, l’art ou encore la simulation ludique. Nous accueillerons trois invité.es :
Zoé Bonnardot -Imaginaires choisis et spontanés : concevoir et simuler des situations futures probables pour anticiper l’expériences d’un partage d’énergies renouvelables à l’échelle locale
Résumé – En France, la transition énergétique passe par le développement des énergies renouvelables à l’échelle locale (panneaux photovoltaïques, éoliennes, hydroélectricité, biomasse, etc.). Cette décentralisation induit une plus grande participation à venir des acteurs locaux à la production d’électricité (résidentiels, tertiaires et collectivités). Afin d’anticiper l’expérience vécue par ces acteurs, des Situations Futures Probables ont été définies par une équipe de conception (intégrée à une entreprise spécialiste de l’énergie), puis expérimentées par un public large grâce à un dispositif de simulation ludique. De ce travail de recherche, on retient deux types d’imaginaires : ceux qui ont été choisis et définis par l’équipe de conception pour concevoir les Situations Futures Probables, et ceux qui apparaissent spontanément lorsque les participants en font l’expérience.
Zoé Bonnardot est enseignante-chercheure à l’école supérieure de design de Troyes, docteure en design et spécialiste des dispositifs de simulation ludique en lien avec la transition énergétique.
Thomas Pausz – Espèces sans Espaces
Résumé -Les dispositifs médiatiques que nous concevons reflètent et affectent notre position éthique à l’égard de l’Autre et des formes de vie non humaines. Dans le contexte du changement climatique et de la crise de la biodiversité, il est urgent de réimaginer le rôle des médias et de la technologie comme interfaces avec le monde vivant (Ursula K.LeGuin). Pouvons-nous concevoir des médias qui vont au-delà de la représentation, de la curiosité et de l’exploitation vers un paradigme relationnel? A partir du projet d ́éco-fiction Espèces sans Espaces conduit dans le cadre de ma résidence au Laboratoire Modulaire, cette intervention visera à définir les enjeux d’ une diversification du champ médiatique inter-espèces proposant de nouvelles formes de relation aux environnements menacés et aux espèces non-humaines. Pour ce faire, nous examinerons des pratiques historiques du cinéma expérimental tel le cinéma structuraliste, des technologies fictionnelles esquissées dans la science-fiction, ainsi que les mutations contemporaines des technologies numériques qui décentrent chacune à leur façon la place de l’humain. Nous tenterons d’extraire les modalités alternatives de relation vivant incarnées par ces différentes pratiques médiatiques inter-espèces réelles et fictionnelles.
Thomas Pausz est artiste diplômé du Master du Royal College of Arts de Londres et titulaire d’une License de Philosophie de la Sorbonne à Paris, engagé dans une recherche transdisciplinaire sur les nouveaux horizons de la technologie en relation au vivant.
Estelle Hary –IA dans l’état : extension des imaginaires bureaucratiques
Pourquoi voit-on un tel engouement du gouvernement actuel pour l’intelligence artificielle ? De la stratégie nationale pour l’IA lancée lors de la conférence « AI for Humanity » en 2018, aux prises de paroles répétées de ministres pour défendre le déploiement d’IA générative dans les services publics, l’IA est de plus en plus intégrée au fonctionnement même de l’État. Cette technologie n’est pour autant pas en rupture totale avec les dispositifs bureaucratiques existants de l’État, à l’inverse on peut même y voir une certaine continuité avec les outils statistiques de gouvernance développés par l’État (Desrosières, 2010), et s’appuient sur un certain imaginaire de l’innovation qui devrait définir le service public de demain. Le projet de thèse questionne cet imaginaire de l’innovation dans les services publics en interrogeant l’IA par une pratique située d’enquête par le design.
Estelle Hary est designer au sein de la CNIL et doctorante en design au sein du RMIT University, affiliée au Centre de recherche en design (ENS Paris-Saclay / ENSCI – Les Ateliers). Elle travaille sur les liens entre design et algorithmes.
Ce chantier est aussi une invitation à penser ensemble un objet scientifique commun à partir des thématiques, des débats et des traces des échanges développés tout au long des rencontres.
Modalités de participation
Gratuit sur inscription en hybride (places limitées en présentiel). Pour assister en distanciel, merci de vous inscrire aussi afin de recevoir le lien de connexion. Les informations sur les inscriptions seront actualisées au fur et à mesure des rencontres. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.
Coordination du projet
Marie-Julie Catoir-Brisson, professeure associée au département communication, culture et langues d’Audencia Business School à Nantes. mjcatoirbrisson@audencia.com
Emmanuelle Caccamo, professeure en études sémiotiques au Département de lettres et communication sociale de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). emmanuelle.caccamo@uqtr.ca
Comité scientifique
Laurence Allard, Université de Lille
Maude Bonenfant, Université du Québec à Montréal
Anne Beyaert-Geslin, Université Bordeaux-Montaigne
Annie Gentès, Cy Design, Paris
Jérôme Goffette, Université Claude Bernard Lyon 1
Sylvie Grosjean, Université d’Ottawa
François Jarrige, Université de Bourgogne
Mahdi Khelfaoui, Université du Québec à Trois-Rivières
Myriam Lavoie-Moore, Australian National University
Emilie Lechenaut, Université de Lorraine
Nicolas Le Dévédec, HEC Montréal
Nicolas Nova, Head Design, Genève
Julien Pierre, Université de Sherbrooke
Tyler Reigeluth, Université de Lille
Fabien Richert, Université du Québec à Montréal
Pierre Teissier, Université de Nantes
Delphine Saurier, Audencia, Nantes
Sébastien Shulz, Université Paris-Nanterre
Références citées
Allard, L., « L’engagement du chercheur à l’heure de la fabrication numérique personnelle », Hermès, La Revue, vol. 73, n°3, 2015, pp. 159-167.
Biermann, F., Oomen, J., Gupta, A., Ali, S. H., Conca, K., Hajer, M. A., Kashwan, P.,Kotzé, L. J., Leach, M., Messner, D., Okereke, C., Persson, Å., Potocˇnik, J., Schlosberg, D., Scobie, M., &VanDeveer, S. D. (2022). Solar geoengineering: The case for an international non-use agreement. Wiley Interdisciplinary Reviews: Climate Change, e754. https://doi.org/10.1002/wcc.7548
Bonnet, E. Landivar, D. Monnin, A. (2021). Héritage et fermeture : une écologie du démantèlement, Divergences.
Caccamo, E., Catoir-Brisson, M.-J., « À propos des Imaginaires des technologies et des médias numériques alternatifs », carnet de recherche IMTECHALT, 2020. En ligne : https://imtechalt.hypotheses.org
Escobar, A. (2018). Design for the pluriverse: radical interdependence, autonomy and the making of the world, Duke University Press.
Gras, A. (2013). Les imaginaires de l’innovation technique, Paris, Manucius.
Irwin, T. (2015) Transition Design: A Proposal for a New Area of Design Practice, Study, and Research, Design and Culture, 7:2, 229-246, DOI: 10.1080/17547075.2015.1051829
Jarrige, F. (2016). Technocritiques, Paris, La Découverte.
Kim, Y., Chen, Y., Liang, F. (2021). Engineering care in pandemic techno-governance: The politics of care in China and South Korea’s COVID-19 tracking apps. New Media & Society, doi:10.1177/14614448211020752.
Laïné J., Alep, N. (2020). Contre l’alternumérisme, Saint-Michel-de-Vax, La Lenteur.
Malpas, I. (2021). Climate fiction is a vital tool for producing better planetary futures. The Lancet Planetary Health, 5(1), URL:https://www.thelancet.com/journals/lanplh/article/PIIS2542-5196(20)30307-7/fulltext
Nova, N, Roussilhe, G, « Du low-tech numérique aux numériques situés ». Revue Sciences du Design n°11, PUF, 2020, p.91-100.
Tadier, E. Méchoulan, E. (2021). Études intermédiales : à la rencontre de l’école de Montréal, Communication & langages n°208-209, PUF.
Yamaguchi, R., & Burge, J. D. (2019). Intersectionality in the narratives of black women in computing through the education and workforce pipeline. Journal for Multicultural Education. Vol. 13 No. 3, pp. 215-235. https://doi.org/10.1108/JME-07-2018-0042
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